Les murs ont la parole # 3 : traits anonymes

Suite et fin (provisoire) de notre promenade urbaine à la recherche de nouveaux graffiti, du plus rudimentaire au plus sophistiqué, entre Santiago et La Havane :

À nos héros

Jesus et fautes d’orthographe, quartier El Tivoli, Santiago de Cuba 2017
El Messi(e), Habana Vieja 2017

Pour évoquer/invoquer el Messi ou Jésus – chacun ses goûts – un simple trait suffit. Mais pour marquer leur territoire, certains transforment le mur de leur maison en dazibao qui évolue avec le temps, ratures comprises. Ici l’artiste est son propre héros.

Traduction approximative : La loi c’est moi – Zone militaire – lisez bien : Luis Pardo NO Elieser Pardo – Montez – les mauvais Nooon – les bons Ouiii – Soyez les bienvenus. Quartier El Tivoli, Santiago de Cuba 2017

Et parfois le graffiti vient tout simplement annoncer la musique : Jimi Hendrix ou panoplie reggaeton ?

Jimi Hendrix style Che, Habana Vieja 2017
Sur fond de reggaeton, Habana Vieja 2017

Merci pour la finition

Les habitants ont pris l’habitude de repeindre régulièrement la façade de leur logement ? Autant de pages blanches (ou plutôt vertes, jaunes, roses) pour les graffeurs. C’est une des spécificités du graffiti à Cuba : ici il s’agit d’interagir et de souligner, mais certainement pas de vandaliser !

Le bleu était déjà présent sur le mur, ne manquait plus que le poisson. Centro Habana 2016.
Graffiti et palimpseste : une intervention qui laisse à vue les inscriptions anciennes sur ce mur de Habana Vieja, 2017.
Finition sur un mur récemment repeint en deux tons de gris, Habana Vieja, 2017.

Les graffiti meurent aussi

Mais sous l’effet du temps, du salpêtre ou de la négligence, la peinture s’écaille, le métal rouille et les pans de mur s’écroulent. Ces graffiti ne finiront jamais dans une galerie d’art. Ils sont appelés à disparaître avec leur support ou à renaître un peu plus loin…

un graffiti où la main semble tenir la gomme qui l’efface, avant disparition définitive. Habana Vieja 2017

Photo à la Une : intervention de 1UP dans Habana Vieja, 2016. Fondé en 2003, le crew berlinois 1UP ne privilégie aucun de ses membres, une constante qui se retrouve dans la signification même de leur alias : One United Power. Le groupe, qui multiplie les actions coups de poings, est une référence du graffiti dit « vandale » en Allemagne et il intervient dans le monde entier.


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2 réflexions sur « Les murs ont la parole # 3 : traits anonymes »

  1. Bonjour ce n’est pas Bob Marley …mais Jimmy Hendrix , je l’ai dans mes photos prises à La Havane , et il est avec Jim Morrison aussi , ce qui m’a étonnée un peu car ce sont des musiciens génération 70 …merci pour ces portraits avant qu’ils ne disparaissent !
    Lillie cordialement

  2. Jajaja effectivement, c’est Jimi (orthographe exacte de son prénom) ! Je suis vraiment larguée, pourtant je le préfère infiniment à Bob. J’avais vu Jim aussi, mais pas Janis, tiens, maintenant que j’y pense ! Allez on va mettre ça sur le compte du décalage horaire et je m’en vais corriger. Merci et à bientôt !

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