Affichage sauvage, panneaux de réclame ou expression artistique pure et simple, l’espace public de La Havane se couvre petit à petit de ces messages visuels qui concurrencent la propagande officielle. Des images qui viennent casser la monotonie des barres de béton d’Alamar ou mettre en perspective la décrépitude des entrepôts fatigués de la capitale.
« Ce bâtiment pourrait être un centre d’art contemporain » lit-on sur un long mur de briques de la calle San Lazaro. Un certain Julier P. a déjà commencé à s’y illustrer… Plus loin vers l’ouest, une ancienne usine d’assemblage de bicyclettes chinoises offre aux graffeurs l’énorme surface de ses murs bleu pâle.
Et un peu partout, les publicités pour les petites entreprises locales prennent d’assaut les façades et les clôtures. À la différence des panneaux de propagande qui exaltent le collectif, tous ces messages sont à la première personne. Pour le meilleur ou pour le pire, mais en un mouvement sans retour !
Photo à la Une : street art sur une porte de garage, Alamar, Habana del Este.