P comme Pregonero

Pregonero, pregonera, c’est un vieux métier, de ceux dont on fait des cartes postales en Europe. Mais les difficultés d’approvisionnement et le développement de l’entreprise individuelle l’ont ramené dans le cœur des villes : les crieurs des rues sont partout, tôt le matin et jusqu’à la nuit.

Ils vendent des légumes, des fromages frais, des pasteles de guayaba, des balais ou des petits services. Dans le Vedado, l’un d’eux, qui vend des glaces, a renoncé à s’époumonner et signale son arrivée avec un enregistrement de La Lambada. Tout se perd ou quoi ?

Santa Clara, pregonero 2012. Tôt le matin, il vend des acelgas (blettes) et des remolachas (betteraves).
Pregonera vantant ses biscuits d’importation, Vedado, La Havane, août 2017.

Plus surprenant : dans le quartier de Tivoli à Santiago, un type arpente les rues la nuit, en traînant une glacière à roulettes. À chaque coin de rue il donne un coup de sifflet et chante un couplet et les voisins descendent acheter une bière bien fraîche. L’éclairage public étant très chiche, tout ça se passe dans le noir… ambiance inoubliable.

Ci-dessous ambiance plus calme dans le centre historique de Sancti Spiritus, deux pregoneros se font de la concurrence en mêlant leurs voix. Et leurs mangues sont délicieuses !



Photo à la Une : Le pregonero du Vedado qui tous les jours à heure fixe déboule en chantant « Pastel de guayaaaba, cremita de leeeeche ». La Havane, été 2017.

Suite de l’abécédaire de l’espace public ici :

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