Au commencement était le prú, une boisson fermentée rafraîchissante à base de racines et de plantes. On en trouve dans l’Oriente mais depuis bien longtemps il est supplanté par toutes sortes de refrescos plus ou moins chimiques.
Par grosse chaleur, le refresco est omniprésent dans l’espace public. Chacun-e avec sa cannette à la main, vaquant à ses occupations et buvant le liquide ultra frais et ultra sucré, par petites gorgées.
À tel point que cette (sur)consommation a généré un petit métier : aplastador de latas (écraseur de cannettes) mais ceci est une autre histoire…
Les refrescos sont de trois types à Cuba :
Refrescos de importación, les mêmes marques mondiales que partout ailleurs, très chères donc très convoitées. On les trouve dans les lieux branchés et les bars d’hôtels internationaux.
Refrescos nacionales, principalement de la marque Ciego Montero, une filiale de… Nestlé Waters. Cette marque historique produit le TuKola, un coca non impérialiste et différentes variétés de limonades : la gaseosa, la piñita etc. Vous trouverez également la malta Hatuey (à tenter une fois dans sa vie), le refresco Jupiña… selon l’approvisionnement du bar du coin.
Enfin, les refrescos caseros sont vendus sur les pas de porte et leur composition est tout aussi variable que mystérieuse. Comme ils sont souvent présentés dans des bouteilles de récupération, on s’y perd…
Dans l’exemple ci-dessus, regardez bien le bouchon de la bouteille de bière : surprise, ce n’est pas de la bière mais un refresco casero présenté dans une bouteille de récup’ avec un bouchon tout aussi recyclé. Ce n’était pas mauvais d’ailleurs et de toutes façons j’avais soif.
Si tout cet apport de sucre et d’acide citrique vous pèse, rabattez-vous sur l’eau – plate ou gazeuse – de la marque Ciego Montero, toujours elle !
Photo à la Une : Baracoa 2012, stand de refrescos : Tukola et refresco casero dans une bouteille recyclée.