vols, logement

Vols

Depuis la France, seules Air France et Cubana proposaient des vols directs pour Cuba jusqu’en 2015. Après une période d’ouverture, les possibilités se sont de nouveau resserrées.

Fin 2019, il est temps de faire le point : Air France propose toujours des vols directs tous les jours. Cubana de Aviacion connaît des difficultés et propose, depuis la France, des vols avec changement à Madrid (offre fluctuante, à vérifier régulièrement).

Heureusement,  Air Caraïbes tient le coup et propose des vols pour La Havane et même un vol direct pour Santiago de Cuba, le mercredi (mais pas toute l’année). Corsair et XL Airways ont lâché l’affaire… Dommage, car ils avaient fait baisser la note.

Attention

Après le tragique accident qui a coûté la vie à plus de 100 passagers, le 18 mai 2018 à l’aéroport José Marti, serendipia vous invite à être prudent.es sur les vols intérieurs opérés par Cubana ou une de ses filiales.

Parmi les nombreuses compagnies proposant des vols avec escale, Air Europa, Iberia et Air Canada peuvent être intéressantes. Et il y a des liaisons Montréal – La Havane opérées par… Air China !

Aeroflot restant la moins chère, mais franchement… qui a envie de passer 12 heures en transit à Cheremetievo (aéroport de Moscou) ?

dernière vision cubaine avant l’aéroport

Enfin, n’oubliez pas que Cuba dispose de plusieurs aéroports internationaux, en plus des sus-cités : Varadero, Cienfuegos, Santa Clara, Camaguey, Holguin, Cayo Coco… Cela peut être intéressant d’atterrir quelque part sur cette île qui s’étire en longueur d’Est en Ouest, puis de regagner La Havane par petites étapes !


Note sur les aéroports : Le terminal 3 de l’aéroport José Marti de La Havane ressemble aux nôtres, sauf qu’il est totalement saturé. Mais une compagnie française de BTP/télé/télécom dont le nom commence par un B semblait avoir remporté  le marché. Mais depuis 2015, aucun changement en vue…

Partout ailleurs sur l’île, vous devrez fouler le tarmac brûlant en arrivant (j’adore) et assister aux allers-retour du préposé qui amène vos valises 4 par 4 sur sa charrette à bras (moins bien). Vous êtes arrivés à Cuba !


Enfin il y a quelques aéroports régionaux qui peuvent s’avérer bien pratiques, par exemple celui de Baracoa : vous aurez apprécié la longue et sinueuse route à l’aller, depuis Santiago, mais n’aurez peut-être pas envie de refaire le chemin en sens inverse.

Sachez aussi que Cubana dessert les pays voisins. Vous pouvez d’un saut de puce (de luxe, la puce) rejoindre Port-au-Prince, Kingston, Cancun… depuis La Havane ou Santiago de Cuba. Tentés ? Vous avez alors bien de la chance et deux soucis : votre banquier et le site de Cubana qui n’est pas très performant. Pour les vols multi-destination, plutôt que de vous escrimer toutes les nuits sur internet, je vous recommande donc de passer par une excellente agence : Cubafat. Ils seront de bon conseil et vous enverront votre carte de tourisme en un rien de temps.

Petit déjeuner chez Nestor à Santa Clara – pas à l’hôtel !

Logement

Les hôtels étant tous des entreprises d’État (souvent gérés avec des grands groupes internationaux), vous y côtoierez au quotidien des Cubains payés en moneda nacional alors que vous réglez votre note et vos consommations en monnaie forte (voir page CUP & CUC l’explication des deux monnaies en cours). Pour éviter cette situation qui mettrait votre conscience politique à mal, et pour approcher au plus près la réalité de la vie quotidienne, allez plutôt dans une Casa Particular. Argument absolu : les petits-déjeuners y sont notoirement meilleurs qu’à l’hôtel !


Les hôtes sont parfois retraités, souvent salariés ailleurs, certains parlent anglais ou français et feront beaucoup d’efforts pour comprendre vos 3 mots d’espagnol, ils ont des enfants qui vont à l’Université ou sont déjà partis à Madrid ou Miami…

Ils hébergent trois générations sous leur toit, économisent pour un visa, agrandissent leur maison petit à petit, partent tôt le matin à la chasse aux fruits frais pour votre petit déjeuner, accrochent au mur des images de Montmartre ou d’Amelia Peláez, gèrent les problèmes de canalisations, posent des questions sur la crise en Europe ou sur la Nouvelle Vague, écoutent de la timba ou du reggaeton…

Et ils contribuent à la prospérité du quartier grâce à cette activité qui finit par se substituer à leur vrai métier. Pour vous c’est une expérience tellement plus vivante qu’une chambre d’hôtel !


Attention la location de chambre est très encadrée par le gouvernement : le logeur doit avoir une autorisation et payer très cher une patente mensuelle fixe (en CUC !) que le touriste se pointe ou non. Dans certains lieux (Viñales, Playa Larga…) toutes les maisons ou presque proposent des chambres à louer et cette activité est devenue le premier revenu des habitants. Dans les grandes villes il y a profusion d’offre : de la belle chambre coloniale avec plafond à 5m au dessus du lit (Trinidad…) à la plus moderne  dans un immeuble années 50 avec vue sur le Malecon (La Havane) en passant par la suite avec patio fleuri, le tout pour 15 à 35 CUC pour 1, 2 ou 3 personnes.

Vous pouvez réserver par une agence ou une association (Cubalinda par exemple) ou encore Cuba Autrement qui organisent des circuits et connaissent bien le terrain.

Le site le plus complet est Particuba, qui vous offre depuis le Canada une mine d’informations et de conseils en français. Au delà d’une liste impressionnante de casas avec lien direct pour réserver, Particuba propose des cartes introuvables ailleurs (voyez cette carte du métrobus de La Havane), des horaires de transport et des conseils sur les lieux à visiter. Je vous le recommande pour préparer votre voyage !

Vous pouvez aussi décider de vous débrouiller par vous-mêmes (pas en haute saison cependant) si vous parlez un peu espagnol. De plus en plus de cubains ont accès à internet, vous pourrez donc communiquer avant votre arrivée. Mais les transactions financières dématérialisées ne sont pas encore d’actualité. Résultat : bien souvent vous réservez la chambre de vos rêves et à votre arrivée, on vous redirige (gentiment) chez un voisin. Parfois c’est une bonne surprise et parfois pas. Bonne chance !


Précision : ces conseils sont donnés de façon complètement désintéressée et ne reflètent que mon expérience personnelle. Si vous avez d’autres bons plans, n’hésitez pas à les partager en commentaires !

Photo à la Une : descente d’avion par une chaude nuit à Santiago de Cuba.

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4 réflexions sur « vols, logement »

  1. Merci pour ces infos pertinentes.

    Une petite correction cependant: la taxe mensuelle payée à l’état par les proprios a diminué très considérablement, mais ce montant est maintenant assorti d’un pourcentage au pro-rata des revenus d’occupation.

    Cordialement,

    renaldito

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