San Lázaro fait l’objet d’un énorme pèlerinage à El Rincón, San Antonio de los Baños, dans la périphérie de La Havane, les 16 et 17 décembre.
Mais par ailleurs on le voit vraiment partout ce San Lázaro, saint catholique assimilé dans la santeria à Babalú Ayé, originaire du Dahomey.
Les Espagnols ont introduit le culte de ce ressuscité à Cuba et lui ont construit un temple dans une léproserie, sur le site de l’actuelle rue San Lázaro à La Havane. D’ailleurs la lèpre y fait toujours rage mais seulement sur les façades.
Aujourd’hui il est dans toutes les églises mais on lui dresse aussi des autels dans les lieux les plus inattendus et nombreux sont les artistes qui le convoquent dans leur œuvre comme métaphore de la condition humaine !
Au quotidien on lui offre des pièces de monnaie (en référence à la mendicité), un cigare allumé, des fleurs mauves et de l’huile. Ses couleurs sont le violet et le brun, il est toujours en haillons et accompagné de chiens, comme Babalu Ayé, souvent représenté avec des béquilles.
Pour quelques impressions fugitives et explications de la santeria, voir aussi les pages Oshún, Vestido de blanco et Yemaya !
Le 17 décembre 2014, jour de sa fête, le président des Etats-Unis et le chef du gouvernement cubain d’alors se sont parlé au téléphone et ont annoncé au monde entier la résurrection des relations diplomatiques entre les deux états. Vous allez me dire que l’embellie fut de courte durée mais tout de même, merci qui ?
Image à la Une : San Lázaro à la Casa de Africa, Habana Vieja, 2015.