Corniche, front de mer, balcon sur le détroit de Floride… Le Malecón de La Havane est tellement documenté et photographié qu’on brûle de l’expérimenter soi-même. Il faut y aller à toutes les heures du jour et de la nuit pour tenter d’en capter l’ambiance.
Sportif ou festif, joyeux ou mélancolique, propice à la solitude ou aux rencontres en tous genres, le Malecón et ses 8 kilomètres de surprises perpétuelles est un incontournable absolu de la vie de La Havane.
104,91 miles soit 168 km le séparent de Key West, soit un peu moins que Paris-Troyes. Mais il n’y a pas d’autoroute et c’est infesté de requins… Cette présence-absence du voisin du Nord jette de l’électricité dans l’air et contribue à l’étrangeté du lieu, surtout quand les vagues balancent du sel et de l’eau glacée en travers de la circulation.
2 mots d’histoire
Difficile d’imaginer la capitale cubaine sans lui, pourtant il n’a pas toujours été là : Débutés en 1901, les travaux du Malecón habanero ont mis près de 60 ans à transformer une côte rocailleuse et accidentée en boulevard de bord de mer. Parti de La Punta, il atteignait la calle Belascoaín en… 1909 et l’Avenida 23 (la fameuse Rampa) en 1921. Enfin, début 1959, il arrivait à l’embouchure du Rio Almendares, pour rejoindre la Quinta Avenida de Miramar via le flambant neuf tunnel de Calzada.
Baracoa, Cienfuegos, Manzanillo… ont aussi leur Malecón, de proportions plus modestes. Santiago de Cuba a retapé le sien : belles promenades à venir !
Photo à la Une : Pêcheurs du matin sur le Malecón de La Havane