Tout le monde s’attend à ce que vous rameniez des casquettes à l’effigie du Che et des maracas ? Étonnez votre entourage tout en vous offrant des expériences originales, qui se transformeront en souvenirs exclusifs. Loin des attractions touristiques mais au plus près de la vie culturelle de La Havane… Voici 7 suggestions vraiment pas chères qui sont encore fréquentées majoritairement par des Cubains, bien qu’on en parle déjà beaucoup dans les journaux…
La tournée des cinémas
Grâce au Festival Ciné de Verano la capitale cubaine renoue avec sa réputation de ville hautement cinéphile.
Le coup de génie : une programmation internationale incroyablement riche dans des salles au charme… décalé.
Mode d’emploi : voyez Ke Hay Pa’ Hoy (dont vous aurez précédemment téléchargé l’appli) ou La Papeleta pour le programme puis rendez-vous sur place pour acheter votre entrée au guichet. La plupart des salles sont sur la calle 23, autrement dit La Rampa.
Que ramener ? un petit ticket mal imprimé qui affiche le tarif le plus bas du monde… et une affiche de cinéma choisie dans les boutiques attenantes au ciné Yara et au Centro Cultural Fresa y Chocolate.
La Marca – estudio galería de Arte Corporal
Le coup de génie : conjuguer tatouage qui pique et travail communautaire qui rassemble, un mix audacieux dans ce quartier ultra touristique. En ce moment La Marca affiche le jeune dessinateur Yaimel Lopez et propose des ateliers créatifs aux ados de La Habana Vieja.
Mode d’emploi : Pour un tatouage, prenez rendez-vous. Sinon, jetez un œil à la page FB pour connaître l’actu du lieu et pointez vous à partir de 11h.
Que ramener ? Un tatouage pardi, c’est un investissement mais ça va avec tout et ça vous fait plusieurs saisons ! Ou un T-shirt, une sérigraphie…
La tournée des galeries indépendantes
C’est un phénomène relativement récent, l’article Les Nouvelles Galeries : initiatives d’artistes vous en dit plus et vous offre tous les plans d’accès.
Le coup de génie : elle sont souvent installées dans des apparts ou maisons sublimes et ce sont les artistes eux-mêmes qui vous accueillent
Mode d’emploi : Consultez leur actualité sur FB (voir lien ci-dessus) avant de vous pointer ou baladez-vous dans le Vedado et à Miramar jusqu’à les avoir toutes dénichées.
Que ramener ? Et bien cela dépend de votre budget. Certains artistes cubains ont vu leur cote s’envoler, à vous de découvrir les autres !
L’ISA
L’Instituto Superior de Arte, ISA pour les intimes, est une étrangeté qui normalement ne se visite pas, un campus installé dans un entourage paradisiaque. Son histoire l’est moins… voir l’article L’École qui danse en solo.
Le coup de génie : l’architecture ! Hélas le temps lui a fait subir quelques outrages.
Mode d’emploi : débrouillez-vous pour entrer en douce (la rédaction décline toute responsabilité) à moins d’obtenir une invitation ou de tomber un jour de concert. N’oubliez pas de recharger la batterie de votre appareil photo avant de vous lancer.
Que ramener ? Des photos et rien d’autre mais prolongez la visite chez les voisins Museo Organico Romerillo ou El Sauce, ou pourquoi pas à la Carpa Trompoloco, très fréquentée par les familles cubaines. Vous aurez vécu une journée inoubliable.
La tournée des théâtres
D’Argos Teatro à El Sótano en passant par la calle Linea (Bertolt Brecht, Adolfo LLaurado, Raquel Revuelta, Mella, El Trianon) ces salles sont le siège de compagnies talentueuses qui manient la critique sociale avec panache. En ce moment vous pouvez voir 10 Milliones de Carlos Celdran à Argos Teatro, entre autres.
Le coup de génie : des textes en prise avec la réalité du moment.
Mode d’emploi : consultez Ke Hay Pa’ Hoy ou La Papeleta pour le programme puis rendez vous sur place dans l’après-midi pour acheter votre billet au guichet. Zonez dans le quartier jusqu’à la représentation et enfin mêlez vous incognito à la foule des spectateurs. La plupart des compagnies jouent les vendredi et samedi en soirée et le dimanche après-midi.
Que ramener ? Une meilleure compréhension de l’espagnol de Cuba et un émerveillement devant cette créativité que l’absence de moyens de production n’arrête pas.
Le Museo Nacional de Bellas Artes
Bien que très central et figurant dans les guides, il est peu fréquenté. Erreur, c’est un vrai plaisir que de descendre en pente douce de l’art colonial jusqu’aux œuvres les plus contemporaines en passant par la très belle production des années 50.
Le coup de génie : 2 bâtiments pour 2 collections, Arte Cubano ou Arte Universal, mais surtout des expos temporaires qui dépotent. En ce moment vous pouvez y voir notamment Relato de una negociación de l’artiste belgo-mexicain Francis Alÿs.
Mode d’emploi : fait rare à Cuba, ces musées offrent documents de visite, vestiaire, cafétéria, boutique et même des toilettes correctes, en plus d’une atmosphère fraîche et apaisante. Entrée dans les 5 CUC.
Que ramener ? des sérigraphies, des catalogues d’exposition, des DVD et (si vous y tenez vraiment) un rideau de douche représentant La Gitana Tropical de Victor Manuel (disponible également en sous bocks et autres gadgets).
La Fábrica de Arte Cubano
Friche industrielle reconvertie en centre d’art überbranché, la Fábrica est à vivre plus qu’à visiter. En ce moment vous pouvez y voir Sujetos y Predicados, une expo qui rassemble une belle brochette de plasticiens cubains.
Le coup de génie : il faut traverser les espaces d’art contemporain pour accéder à la salle de concert.
Mode d’emploi : du jeudi au dimanche à partir de 20h, vous vous acquittez de 2 CUC puis vous explorez tous les recoins du bâtiment en attendant le méga concert. Théâtre, danse contemporaine, cinéma ou arts visuels vous tiennent compagnie. Plusieurs bars et petite restauration, on paie en sortant. Des taxis vous attendent pour vous raccompagner car il est peu probable que vous soyez logés dans ce coin ingrat du Vedado.
Que ramener ? Bijoux et vêtements de créateurs made in Cuba et un selfie devant un grand format de Enrique Rottenberg, photographe résident.
Et maintenant ? Après toutes ces aventures, vous pouvez vous laisser aller à une soirée salsa ou à une promenade sur le Malecon. Des plaisirs certes partagés par le plus grand nombre mais tout aussi délicieux !