Même en simple spectateur, le carnaval se prépare. Sachez que vous allez passer 5 à 6h à la tribune (pour les plus fortunés) ou debout à vous dévisser le cou pour voir le sommet des chars, alors pensez à faire les provisions qui s’imposent.
Procurez-vous un de ces contenants vendus un peu partout et allez le faire remplir à la pompe, avec une boisson sans alcool bien sûr. Épargnez-vous le ridicule d’y aller en Alsacienne ou en Pirate, car seuls ceux qui défilent sont costumés. Et quels costumes !
Pour avoir un siège au premier rang d’une tribune vous devrez arriver tôt et payer le tarif « yuma » : 5 CUC. Après… oubliez tout ce que vous avez lu sur le sujet et laissez-vous porter !
Et ne vous étonnez pas d’une telle foule sans débordement : ce n’est pas forcément visible au premier regard, mais la sécurité est partout.
Allez, c’est parti ! Chaque quartier, chaque conga défile avec le travail d’une année entière, c’est la fête !
En fait au bout d’un moment vous allez vous apercevoir que – tout comme au défilé du 1er mai – les plus belles chorégraphies ont lieu devant la tribune du jury, quelque 300 mètres plus loin…
Mais qu’importe, les coulisses c’est bien aussi !
Pendant ce temps une foule compacte s’est formée en marge des tribunes. La bière et le rhum coulent à flot, les glaces sont servies au litre et les derniers poulets frits sont engloutis avec délice. Quelques voisins sont sur le pas de leur porte, toute télé allumée… les mamies somnolent sur leur pliant et les toilettes « écologiques » débordent…
La fête se terminera au petit matin, le temps de tout nettoyer pour recommencer demain !
Bientôt un article plus documenté sur l’histoire du carnaval et sur les différents groupes qui y concourent. Pour aujourd’hui, en raison des conditions de connexion à Cuba, je me contente de cet album.
Photo à la Une : Pour ce jeune percussionniste de la Tumba Francesa, la musique est un sport de combat. Santiago de Cuba, carnaval 2017. Photo Céline Gruyer, serendipia-cc.com
Todo bien ? Attention à la biêre frelatée et aux muchachos !!! Besos !
Hola
Oui jusqu’ici tout va bien, Santiago suscite joie et tristesse en alternance… Et j’ai trouvé une fromagerie – oui tu as bien lu – qui vend un excellent yogur. La preuve que tout peut arriver. Rencontré aussi des amis d’amis, des jeunes super qui se lancent dans la production cinéma à Santiago, tu peux imaginer l’énergie et la détermination ! La suite à mon retour…