Le paysage dessiné par les graffiti de la capitale cubaine évolue subtilement de saison en saison…
Résumé des épisodes précédents
L’été dernier, les interventions de Yulier P. étaient omniprésentes sur les murs mais patatras, voilà que « les autorités » le somment d’effacer ses œuvres. Motif ? dégradation du bien public. Marrant quand on pense que le graffeur intervient uniquement dans des friches et sur des décombres…
L’ouragan Irma balaie tout sur son passage, y compris les poursuites judiciaires. Et Yulier change son fusil d’épaule : désormais il ne laisse ses dessins que sur des gravats ou des fragments de tuiles…
Mais d’autres reprennent le flambeau et notamment un certain Mr. Myl avec un personnage récurrent muni d’une mâchoire imposante.
Le mystérieux Mr. Myl
À peine esquissé à la bombe ou croqué dans ses moindres détails polychromes, le personnage en question a des états d’âme : il rêve de wi-fi, lorgne une jolie fille ou voit des diamants partout… ou alors il arbore la panoplie « total reggaeton », coupe tiburón incluse.
Mais toujours, toujours, il montre ses incisives, canines et nombreuses molaires dans un rictus plutôt agressif qui semble dire « pas touche ».
Enfin une saine réaction à la décrépitude ambiante !
D’autres traits de couleur
De Habana Vieja au faubourg de Arroyo Naranjo, il suffit d’ouvrir l’œil pour découvrir une grande variété d’expressions artistiques. Faites-vous plaisir !
Et n’oubliez pas que la lucha continua !
Pour plus de photos des interventions de Mr Myl, voyez son compte Instagram : mr_myl.
Photo à la Une : Calle 11, Vedado, La Havane, juillet 2018 : regard amoureux et humide de Mr. Myl sur une créature au pochoir de Rustoff. Le street art à la Cubaine !