Des hommes à peau noire ou à peau blanche, en bras de chemise dans les rues de La Havane. C’est d’actualité mais c’est aussi intemporel.
Walker Evans, photographe poète, reçut une commande en 1933 : avant de documenter la grande dépression aux États-Unis, il irait à Cuba pour produire une série de photos destinées à illustrer un livre à paraître : The Crime of Cuba. Il s’agissait de dénoncer le régime dictatorial de Gerardo Machado.

Paysages, scènes de rue, vitrines, portraits : tout transpire la pauvreté, la fatigue, l’agitation d’une révolution à venir et la beauté de la vie quotidienne.
Plus de 80 ans après, on s’étonne autant de ce qui a changé que de ce qui est toujours là. Et La Havane reste une destination de choix pour les photographes, toutes motivations confondues.
Retour à 1933 : quelques semaines après le reportage d’Evans, Machado était renversé et Cuba débutait une nouvelle ère sous le signe de… Fulgencio Batista.
Aux États-Unis le reportage de Walker Evans a donné matière à deux livres qui devraient faire la joie des collectionneurs !
Sources : Walker Evans: radiografía de La Habana (1933) sur le blog Encuentros en el subsuelo (n’est plus en ligne en 2017).
et A revolutionary project : Cuba from Walker Evans to now sur le site The J. Paul Getty Museum
Photo à la Une : Walker Evans, people in downtown Havana, 1933 (fragment) © Walker Evans Archive, The Metropolitan Museum of Art. Droits réservés.