Desde mas lejos se ve mas bonito, autrement dit « de loin les choses sont plus belles » : c’est le titre de cette exposition collective suggérant qu’ailleurs, non seulement l’herbe est plus verte, mais le pays natal paraît plus beau.
Elle rassemble 6 artistes visuels nés et formés à Cuba mais qui vivent actuellement ailleurs, par choix ou nécessité. L’Homme de Bronze de Rafael Gómez , les volumes en carton de Wilber Aguilera, les enfants d’argile de Lizbet Fernández ou encore les toiles et vidéos de Jaime S. Rodríguez, Luis López del Castillo et Ricardo de Armas habitent l’espace de l’atelier-galerie Rez de Chaussée depuis la vitrine jusqu’à l’arrière boutique.
Des points communs ? peut-être l’éloignement qui, s’il n’est plus toujours synonyme d’exil, permet parfois d’envisager de façon critique la relation au pays d’origine. Et de visualiser plus clairement des motifs récurrents dans la création contemporaine cubaine : la nécessité de communiquer sa sensation d’isolement, l’héritage du fonctionnalisme soviétique, les rituels des religions afro-cubaines ou les hybridations résultant du fait d’être devenus des citoyens du Monde…
Cette nouvelle configuration d’îles connaît l’hallucinante et démesurée force des média, le capitalisme vécu, l’échelle réelle du monde, l’assourdissant show de la politique. Il y a maintenant une vigoureuse hybridation visuelle de codes expressifs sur ces nouveaux territoires qui n’ont cessé de grandir.
Ricardo De Armas
Desde mas lejos se ve mas bonito : Ils sont nés à Cuba dans les années 70 ou 80, vivent à Vigo, Bordeaux, aux Canaries ou aux États-Unis et vous pouvez découvrir leur travail à Bordeaux à partir du 8 septembre.
Image à la Une : Lizbet Fernandez, expo personnelle Galería Angel Romero, Madrid, 2004. Droits réservés.
Source : RezDeChaussée Évènements
